Un oiseau sur la branche Une vision haut perchee de l'actualite

26Oct/19Off

Le second âge

Il y a peu, ma femme et moi avons fait comme Dutronc : nous avons retourné notre veste. Dernièrement, nous sommes revenus d'un voyage à Paris. Ca peut sembler assez quelconque, mais c'était de fait la première fois que nous voyagions d'une telle façon. Jusque-là, nous n'imaginions pas pouvoir voyager autrement que de notre côté. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ces deux façons de voyager s'adressent à un public différent. Il faut comprendre que pendant des années, nous avons été réservés à l'égard du voyage de groupe. Le seul fait de ne pas pouvoir choisir par soi-même du programme de la journée nous paraissait complètement aberrant. Mais les gens changent, et lorsque nous avons déniché la description de ce voyage de groupe, ça nous a soudainement excités. Car tout cela étaient contrebalancé par un immense avantage crucial : se dégager du casse-tête consistant à mettre en place la logistique. Ce seul détail nous a poussés à tenter l'aventure. Lorsqu'on voyage en solitaire, on est toujours stressé. On se retrouve seul, dans un pays qui nous est inconnu. On passe évidemment des moments de rêve, mais au final, c'est le stress qui prévaut. On pense toujours au fait qu'il va falloir gérer pour l'étape suivante. Alors oui, ça forme la jeunesse. On s'habitue à surmonter sa peur, à développer ses propres solutions. Voyager en solo est extrêmement formateurs. Néanmoins, vient un moment où on est suffisamment formés. Et plus on vieillit, plus on a envie de sortir de l'école, de mettre les doigts de pieds en éventail. Bref, mon épouse et moi avons vieilli. Si les voyages de groupe vous titillent, c'est par là que ça se passe.

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