Un oiseau sur la branche Une vision haut perchee de l'actualite

20Mai/19Off

Le Gripen passe en mode naval

Le constructeur suédois a créé la surprise dans le monde de l'aéronautique en présentant une version du Gripen pouvant être embarquée sur porte-avions. Cette démarche fait suite à une demande d'informations exprimée par l'Inde en décembre dernier. Cette dernière va, en effet, renouveler son parc d'avions embarqués avec l'entrée en flotte, au cours de cette décennie, des porte-aéronefs Vikramaditya (ex-Gorshkov russe en cours de refonte) et Vikrant (en construction à Cochin). Pour l'heure, l'Inde a commandé pour ces navires des MiG-29K mais, apparemment, souhaite se renseigner sur d'autres types d'appareils (peut-être pour mettre une pression commerciale sur les Russes). Saab a, en tous cas, profité de cette occasion pour ajouter une corde à l'arc du Gripen, qui peine à se vendre dans un secteur extrêmement concurrentiel. La proposition suédoise porte sur une version modifiée du Gripen NG. Le Sea Gripen est présenté comme pouvant être développé en modes CATOBAR (Catapult Assisted Take Off Arrested Recovery) et STOBAR (Short Take Off Arrested Recovery). Le premier pourrait donc être mis en oeuvre sur des porte-avions à catapultes, alors que le second serait destiné aux porte-aéronefs (dotés de tremplin et brins d'arrêt). Pour ces derniers, le Sea Gripen peut faire valoir l'avantage de sa petite taille, qui permettrait d'embarquer un groupe aérien plus important sur des plateformes aux dimensions réduites. Outre le MiG-29K, l'avion de Saab pourrait alors concurrencer la version à décollage court et appontage vertical du JSF (F-35 B), avec un prix d'achat moins élevé. Dans cette optique, des marines européennes comme l'Espagne ou l'Italie pourraient être intéressées, sans oublier le Brésil, où le Gripen NG est en concurrence avec le Rafale français et le F/A-18 américain. La navalisation du Gripen nécessiterait des travaux afin de renforcer la structure de l'avion et le doter d'une crosse d'appontage (et d'un train avant renforcé pour la variante catapultée). Mais, selon Saab, ces développements seraient limités compte tenu de la robustesse de la cellule. Celle-ci a, en effet, été conçue pour permettre à l'appareil de se poser à faible vitesse avec une pente de descente élevée, par exemple sur une autoroute. Selon les caractéristiques fournies par le constructeur, la masse à vide du Sea Gripen serait de 8 tonnes (contre 18 tonnes pour le MiG-29K, 12 tonnes pour le F-35B et 10 tonnes pour le Rafale Marine). Plus lourde, la version COTOBAR de l'avion suédois aurait une masse maximale au catapultage de 16.5 tonnes et à l'appontage de 11.5 tonnes. Enfin, toujours selon Saab, le Sea Gripen disposerait d'une autonomie allant jusqu'à 1400 kilomètres. Reste maintenant à voir comment ce nouvel avion va être perçu auprès des pays potentiellement intéressés. On peut néanmoins estimer que l'offre suédoise faite à l'Inde et au Brésil en sort renforcée, Saab pouvant désormais proposer à ces pays un avion unique pour leurs forces aériennes et leurs aéronautiques navales. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste du vol en avion de chasse.

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