Un oiseau sur la branche Une vision haut perchee de l'actualite

13Déc/17Off

Ce vieux mythe consistant à rehausser les salaires

S'il y a bien un truc que je déteste, c'est la démagogie. Je ne supporte pas d'entendre les annonces de politiques qui s'appuient sur des croyances populaires lorsque leurs propositions sont irréalistes. Et il y a quelques jours, j'ai été envoyé à Deauville pour suivre un congrès, au cours duquel un collègue a démonté soigneusement une idée que certains politiques déterrent souvent à l'approche des élections présidentielles : il a expliqué très simplement pourquoi une augmentation des salaires par les politiques était une proposition incohérente et inefficace. Il s'est aidé pour ce faire d'une comparaison toute simple. Si un pâtissier optimise la qualité de ses gâteaux et arrive à les vendre plus cher, il bâtit ainsi de la richesse : il confectionne un produit de meilleure qualité que les clients sont prêts à payer plus cher. Comme le pâtissier et les clients y trouvent leur compte, de la richesse a bien été produite. Mais si le gouvernement se mettait en tête d'instaurer une augmentation du prix des gâteaux pour accroître le salaire des pâtissiers, aucune richesse ne serait en revanche produite. En fait, cela introduirait même une baisse de la prospérité. Les acheteurs devraient effectivement payer davantage pour un produit inchangé, alors qu'il n'y aurait pas eu d'augmentation de la demande. Il en découlerait ainsi une diminution de la richesse. Un fonctionnement similaire s'applique à l'évolution des salaires. Une augmentation des salaires, lorsqu'elle est décidée en haut lieu, a foncièrement la même conséquence : elle n'amène pas la moindre richesse. Dans le libre échange, les prix ne sont décidés que par la mise en rapport de l’offre et de la demande. Si une augmentation des salaires est le fruit d'un travail plus qualifié, elle crée de la richesse. Cependant, augmenter les salaires en soi ne procure pas de prospérité et ne constitue pas une réponse adéquate. Cette argumentation claire et simple sur cette fable qui revient trop souvent m'a bien plu. Mais à entendre les critiques qu'a pu susciter cette intervention durant ce congrès, cette façon de penser ne fasse pas l'unanimité et c'est bien dommage. Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de voyage de ce séminaire entreprise à Deauville. Suivez le lien.

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11Déc/17Off

La mondialisation et la coopération

Les interactions mondiales sont un phénomène séculaire, reflétant l’aspiration humaine à trouver de nouveaux débouchés, à découvrir de nouvelles personnes et de nouveaux endroits et à échanger des idées et des biens. Auparavant, la mondialisation était principalement portée par les échanges de marchandises et les flux de capitaux. Aujourd’hui, avec les mutations technologiques rapides, elle est de plus en plus fondée sur la connaissance. Des avancées telles que l’internet et l’essor des économies émergentes ont encore accéléré les échanges mondiaux et transformé leur nature. La plupart des produits ne sont plus fabriqués dans un seul pays mais sont plutôt «fabriqués dans le monde». Ils incorporent des matières premières, des composants, des technologies et des services provenant de différents pays et continents. Des smartphones ou des appareils médicaux peuvent être conçus en Europe ou aux États-Unis et assemblés en Asie ou en Europe de l’Est à partir de pièces fabriquées ailleurs. Les chaînes d’approvisionnement ont pris une dimension mondiale. Alors que le commerce générait moins de 20 % du produit intérieur brut (PIB) mondial au début des années 1970, il en représente aujourd’hui environ la moitié. Et même si le commerce traditionnel de biens est, dans l’ensemble, en voie de stabilisation, d’autres formes d’échanges, telles que les flux de données, affichent encore une croissance exponentielle. Des estimations montrent qu’un cadre approprié pour l’économie des données permettra d’accroître sa valeur pour la porter à 739 milliards d’euros d’ici à 2020, ce qui représente 4 % du PIB total de l’UE, soit plus du double de la valeur actuelle. Dans le même temps, le monde est confronté à un nombre croissant de défis transnationaux, allant des flux migratoires sans précédent aux menaces terroristes, en passant par les crises financières, les pandémies ou le changement climatique. Même les pays les plus grands et les plus riches ne sont plus en mesure de faire face isolément aux défis auxquels ils sont confrontés. Dans le monde d’aujourd’hui, la coopération mondiale est de plus en plus indispensable.

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